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Retour d’expérience suite à notre voyage à CUBA

du 22 novembre 2016 au 07 décembre 2016

Nonobstant de légers imprévus, ce voyage de 15 jours à Cuba fut un véritable succès.

Je vous livre dans cette page un petit aperçu des lieux et sites qui ont été visités.

J’attire particulièrement votre attention sur le fait que 9 sites cubains (dont 7 culturels et 2 naturels) ont été inscrits au « Patrimoine mondial » par l’UNESCO et que nous avons visité 5 d’entre eux, à savoir, (1) la vallée de Viñales, (2) la vieille ville de La Havane et son système de fortifications, (3) le centre  historique urbain de Cienfuegos, (4) Trinidad et la vallée de Los Ingenios et (5) le centre historique de Camagüey.

Nous y avons également vu un certain nombre de sites classés « Monument national » par les autorités cubaines.

Une série de photos prises au cours de notre voyage vous donnera une vision plus précise de ce pays.

Contacts

Si la lecture de ce retour d’expérience vous met l’eau à la bouche et si vous souhaitez participer à l’un de nos prochains voyages vers de nouvelles destinations, n’hésitez pas à me contacter ici.

Itinéraire

Commençons par un aperçu de l’itinéraire dont le détail figure dans notre « Feuille de route » établie avant le voyage et disponible ici.

Matanzas

A notre arrivée à l’aéroport de Varadero, nous nous sommes vus attribuer un véhicule non conforme à notre demande.

La résolution de ce problème nous a fait perdre quelques heures, ce qui a compromis la visite de Matanzas.

Vu que notre circuit de 15 jours se termine dans la ville toute proche de Varadero, nous avons décidé de postposer la visite de Matanzas à la fin de notre séjour.

Cette légère adaptation a ainsi permis de maintenir inchangé le reste du programme.

Pinar del Rio

Située à l’ouest, Pinar del Rio n’est pas la ville la mieux conservée qu’il nous ait été donné de visiter.

Elle est néanmoins un lieu incontournable dans la mesure où on y retrouve les 2 principales productions de l’île, à savoir, d’une part, la culture du tabac et la production des cigares et, d’autre part, la production de rhum.

En outre, sa proximité avec la vallée de Viñales en fait un passage obligatoire.

Viñales

La Vallée de Viñales est l’un des 9 sites cubains inscrits au patrimoine mondial.

Nous y avons vu l’un des plus beaux paysages de Cuba. Les « Mojotes », ces formations calcaires formées par l’érosion, ponctuent le paysage et lui confèrent un charme particulier.

Le « Mural de la prehistoria » est loin d’être aussi ancien que son nom pourrait laisser croire. Il vient  cependant compléter agréablement la visite.

Le restaurant se trouvant sur le site permet de déguster une spécialité absolument délicieuse et tellement abondante qu’un menu pour une personne (+/- 15 €) permet de nourrir au minimum 3 personnes. J’ai cité le fameux « Cerdo asado estilo viñales ». Il s’agit d’une pièce de porc dégraissée avant cuisson et suspendue ensuite à plusieurs mètres de

haut dans un grand four. La viande y devient juteuse à souhait. De plus, selon notre expérience, ce restaurant est le seul à Cuba à servir simultanément un choix aussi varié d’accompagnements (riz et haricots noir, yucca, chips de banane, pommes de terre, concombres, tomates, patate douce, choux, …).

La Havane

La Havane, capitale de Cuba, est une ville pleine de contrastes.

La Vieille ville et son système de fortifications constituent l’un des 9 sites cubains inscrits au patrimoine mondial.

Nous y avons vécu la journée la plus intense de notre voyage. Nous avons parcouru 10 Km à pied dans cette ville afin d’y voir les nombreux sites prévus sur notre feuille de route.

Tous étaient plus intéressants les uns que les autres (voir la liste complète des sites visités sur la « Feuille de route » établie avant le voyage). Cependant, nous n’en citerons qu’un.

Aussi curieux que cela puisse paraître, nous avons commencé notre visite de la ville par une promenade dans « El Cementerio o Necrópolis de Colón ». Il s’agit du troisième plus beau cimetière au monde après ceux de Genova en Italie et du Père-Lachaise à Paris.

La tombe la plus visitée est celle de « La Señora Amalia Goyri de Adot » à qui les cubains ont donné le surnom de « La Milagrosa ».

Selon la légende, Doña Amelia décéda au cours de son premier accouchement. Tous deux furent enterrés et le bébé fut placé aux pieds de sa mère. Quelques temps plus tard, la tombe fut ouverte et il apparut que le bébé se trouvait dans les bras de sa mère. Son époux en devint fou de douleur et durant 17 ans, il vint frapper à la tombe en criant « Amelia, réveille-toi » et ce, jusqu’à sa mort.

Ce même jour, nous avons appris la mort de Fidel Castro. En dehors des perturbations occasionnées à notre transfert de Camagüey vers Sancti Spiritus (voir point 11 ci-dessous), ce décès a eu pour effet qu’il ne nous a pas été possible de visiter les « Casa de la Trova » (maison de la musique) présentes dans la plupart des grandes villes. Par ailleurs, la consommation de boissons alcoolisées était interdite dans les bars et restaurants. Cette mesure n’était heureusement pas appliquée dans les bars et restaurants des hôtels, pour autant qu’ils ne soient pas situés en terrasse ou à front de rue.

Jagüey Grande

Ce village n’était pas prévu dans notre feuille de route. Nous nous y sommes simplement arrêtés en vue d’y rechercher une « Casa de Cambio – CADECA » (bureau de change) et il nous a révélé tout son charme et sa sérénité.

Guamà

Guamà se situe à proximité immédiate de la « Baie des Cochons », célèbre pour la bataille qui y a té emportée par Che Guevara contre la tentative d’invasion orchestrée par les USA, lesquels ont envoyé une armée constituée, entre-autres, de 1500 dissidents cubains entrainés et armés par la CIA.

Nous y avons fait l’impasse sur la visite de la ferme de crocodiles afin de nous concentrer sur la « Laguna del Tesoro » au sein de laquelle se trouve un hôtel constitué de huttes sur pilotis.

Nous avons trouvé ce lieu paradisiaque et enchanteur.

Cienfuegos

Le Centre historique urbain de Cienfuegos est l’un des 9 sites cubains inscrits au patrimoine mondial.

Cette ville peut être comparée à un écrin rempli de nombreux joyaux. Mais ce qui nous a le plus ravis est sans conteste le « Palacio de Valle ».

Ce bâtiment comporte un harmonieux mélange de styles architectoniques les plus variés dont le plus prédominant est le style Mudejar. On y trouve un bar sur le toit qui offre une vue imprenable sur la baie. Nous y avons pris l’apéritif avant de descendre dîner dans son sublime restaurant.

Trinidad

Trinidad et la Vallée de Los Ingenios constituent un autre des 9 sites cubains inscrits au patrimoine mondial.

On y passe sans transition de ravissement à émerveillement, que ce soit devant ses ruelles pavées, la maison coloniale, le bar Canchanchara, le temple Yemala (temple de la Santeria), …

Dans le temple Yemala, nous y avons constaté un anachronisme amusant. En effet, un ensemble d’objets appartenant à la religion Yemala, originaire d’Afrique, y est exposé dans une vitrine. En regardant cette vitrine de près, nous y avons vu un une clochette en laiton surmontée d’un petit garçon en train d’uriner. Suite à notre demande, une personne apparemment bien informée nous a confirmé qu’il s’agissait bien d’un objet du culte Yemala. Or, lorsqu’on zoome sur la photo que nous avons faite de l’objet litigieux, on peut clairement y lire « BRUXELLES » (voir dans la galerie photos ci-dessous). Il s’agit donc bien de notre Manneken-Pis national mis à la sauce Yemala !!!

Et en nous promenant dans les ruelles de Trinidad, nous nous sommes souvenus de la chanson « Scandale dans la famille » que Sasha Distel chantait en 1965. Si vous souhaiter découvrir ou redécouvrir cette chanson, je vous invite à l’écouter sur YouTube.

Etant arrivés à mi-parcours, nous nous sommes octroyés une demi-journée de farniente sur la Playa Ancon afin de recharger les batteries.

Manaca Iznaga

Cette bourgade située dans la « Valle de los ingenios » fût découverte par hasard au cours de notre transfert vers Camagüey.

Elle représente un témoignage historique concernant l’utilisation de l’esclavage pour la production de sucre de canne.

Camagüey

Le Centre historique de Camagüey est un autre des 9 sites cubains inscrits au patrimoine mondial.

Le Centre historique, très bien entretenu, est traversé par un piétonnier. C’est l’un des rares endroits où il est possible de voir quelques magasins. N’espérez toutefois pas y trouver l’abondance et la variété auxquelles nous sommes habitués.

Citons également la « Casa de la Diversidad Cultural Camagüeyana » où il est possible de constater comment les catholiques, musulmans, Juifs et adeptes du culte Yemala ont vécu et vivent ensemble de façon harmonieuse.

Sancti Spiritus

Le transfert de Camagüey vers Sancti Spiritus a été quelque peu problématique à cause du cortège funèbre transportant la dépouille de Fidel Castro de La Havane vers Santiago de Cuba où il sera enseveli, en faisant escale dans toutes les villes importantes du pays.

La route de Camagüey à Sancti Spiritus étant complètement fermée à la circulation, nous avons dû faire un détour par le « Circuito Norte », ce qui a doublé la distance parcourue (400 Km au lieu de 200 Km) ainsi que la durée du trajet (6 heures au lieu de 3 heures).

Heureusement, les sites à visiter à Sancti Spiritus sont concentrés dans un périmètre assez limité. Il nous a donc été possible de ne pas déroger au programme préétabli.

Notons que le centre colonial de Sancti Spiritus est classé « Monument national ».

Santa Clara

On ne peut visiter Cuba sans se rendre à Santa Clara.

Si le Che est omniprésent dans chaque recoin de Cuba, c’est cependant à Santa Clara qu’on lui voue une dévotion complète depuis qu’il a libéré cette ville du joug du dictateur pro-américain Fulgencio Batista au cours de la révolution orchestrée de concert par Fidel Castro et Che Guevara.

C’est donc tout naturellement qu’on trouve à Santa Clara le Mémorial, le Musée et le Mausolée de Che Guevara, ce médecin argentin qui a quitté son pays natal pour traverser toute l’Amérique latine afin de porter aide et assistance au peuple cubain.

Par ailleurs, on peut voir à Santa Clara un bulldozer et quatre wagons d’origine commémorant la fameuse attaque du train blindé acheminant des troupes, des munitions et des provisions envoyés par Batista en renfort à ses troupes. Che Guevara et ses compagnons firent dérailler ce train et arrachèrent les rails à l’aide du bulldozer.

Face au mémorial, on peut voir ces 2 pancartes (visibles dans la galerie photos ci-dessous) avec l’inscription suivante :

« Fue una estrella quien te puso aquí y te hizo de este pueblo » « Ce fut une étoile (celle que Fidel a apposé sur le béret du Che lorsqu’il en a fait son Comandant) qui t’a amené ici et qui a fait de toi un citoyen de ce village ».

Que vous connaissiez ou non cette chason, véritable homage des habitants de Santa Clara à ce héro qui les a libérés de l’oppression, vous pouvez la découvrir ou la redécouvrir grâce à ce lien touvé sur YouTube.

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Et si vous souhaitez en savoir plus sur El Che, cette vidéo trouvée sur YouTube vous y aidera.

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Caibarién

Petit village côtier très délabré situé à proximité de Remedios, Caibarién montre, grâce à quelques trésors architecturaux, qu’il a connu des temps fastes dans un passé lointain.

Cependant, il montre également et surtout le degré de dégradation qui s’y est installé au fil des ans.

S’il n’y est pas mis un terme rapidement, ce délabrement risque fort de devenir irréversible.

Remedios

Bien que petite, la ville de Remedios ne manque pas de charme. On retiendra tout d’abord la Plaza Mayor entourée de divers bâtiments et monuments coloniaux. Nous avons aimé y flâner à la tombée de la nuit.

Il ne faut cependant pas négliger les petites ruelles où on peut y croiser les habitants locaux et mieux s’imprégner de leur mode de vie. Comme partout à Cuba, le contact y est très facile.

Par ailleurs, Remedios est la seule ville à Cuba à avoir 2 églises sur sa place principale, la belle « Iglesia Mayor de San Juan Bautista » ainsi que la « Iglesia del Buen Viaje ».

Cette dernière a un intérieur très délabré. Nous y avons rencontré son occupant actuel qui essaye de la restaurer tant bien que mal avec ses maigres moyens en attendant que des moyens financiers plus importants soient dégagés par les autorités publiques. Selon ses dires, son intérêt pour la restauration de cette église serait due au fait que c’est dans celle –ci que la Sainte Vierge serait apparue pour la première fois à Cuba.

Sagua la Grande

La planification urbaine et l’architecture néoclassiques de cette ville lui valurent d’être nommée « Monument national ».

Elle est cependant en très mauvais état. Il est évident qu’une éventuelle restauration lui rendrait tout son charme d’antan.

Ce qui nous a particulièrement charmés, c’est la promenade le long du Rio Sagua la Grande (ou Rio Undoso), fleuve traversant la ville et qui lui a donné son nom.

Isabela la Grande

Au cours du trajet vers Isabela la Grande, nous avons pu observer la présence d’élevages de buffles d’eau ou buffles d’Asie. Nous avons appris que le buffle d’eau a été introduit à Cuba dès les années 80 dans le but de produire des protéines d’origine animale (lait et viande) grâce à cette espèce qui parvient, mieux que les espèces bovines, à tirer profit des pâturages de maigre qualité nutritionnelle.

Le port d’Isabela de Sagua fut pendant longtemps le point de sortie pour l’exportation du sucre de canne, ce qui lui valut sa prospérité.

Durant la première moitié du XXème siècle, elle fut affublée du surnom de « Venecia de Cuba » pour ses maisons sur pilotis et ses paisibles canaux baignés de lumière romantique. Je ne puis que vous suggérer de regarder cette vidéo trouvée sur YouTube.

La promenade sur le « Malecon » y fut très agréable et nous y avons croisé des pêcheurs amateurs qui avaient fait une belle prise.

Nous avons ensuite déjeuné délicieusement et pour un prix dérisoire dans un restaurant privé (par oppositions aux restaurants d’Etat) aménagé dans une des huttes sur pilotis.

Varadero

Le programme de visite de Cuba étant relativement intense, nous avions prévu de nous accorder 2 jours de repos sur les belles plages de Varadero avant d’entamer le voyage de retour.

Cependant, comme indiqué plus haut, il ne nous avait pas été possible de visiter Matanzas le jour de notre arrivée.

De plus, nous avions appris entretemps que Matanzas disposait de belles grottes.

Et finalement, un repos total après 15 jours de visites intenses risquait d’être quelque peu traumatisant.

Nous avons donc décidé de commun accord de profiter du dolce farniente le matin et de poursuivre nos visites l’après-midi.

Matanzas

Matanzas est appelée « La Venise de Cuba » pour ses ponts et « L’Athènes de Cuba » pour sa beauté spirituelle et artistique.

La visite de « La Ermita de Monserrat » nous a permis de profiter d’une vue imprenable sur la ville et la baie.

Quant aux grottes, elles sont jolies, mais pas exceptionnelles. Qui plus est, alors que la température dans la plupart des grottes se situe vers 10° à 14°, celle des grottes Bellamar tournait autour des 25°. Vu le taux d’humidité, l’air y était donc plutôt irrespirable.

Finalement, je ne puis passer sous silence « La Escalinata » qui me rappelle ce quartier d’un village sicilien où je suis né. Elle peut également faire penser à la Crooked street à San Fransisco.

Et pour terminer, voici quelques photos thématiques :

Vieilles voitures et side-cars

Il est mondialement connu que Cuba est un vaste musée à ciel ouvert des anciennes voitures. Si la très grande majorité sont des voitures américaines (Cadillac, Chrysler, Chevrolet, …), on y trouve également quesques voitures russes (Moskovitch).

Certaines sont dans un état absolument impeccable malgré leurs 60 ou 70 ans, d’autres sont en cours de restauration et finalement certaines sont à l’état d’épaves. Mais ne croyez pas que ces dernières vont finir à la casse. Un jour ou l’autre, elles seront remises à neuf et elles auront encore bien de beaux jours devant elles.

Cuba détient également un certain nombre de véhicules tombés en désuétude et dont les jeunes n’ont probablement jamais entendu parler. J’ai cité les side-cars.

 Véhicules pour le transport de personnes

A La Havane, le service de taxi est assuré en grande partie par les « Coco Taxi ». Il s’agit de tricycles à moteur construits localement. Ils tirent leur nom de leur forme particulière.

En dehors des vieilles voitures et des Coco Taxi, le transport de personnes est assuré par une multitude d’engins hétéroclites : triclycles à moteur ou à pédales, charettes tractées par des chevaux ou par des boeufs, des bennes de camions, des vélos, … Souvent, une caisse est attachée à l’arrière des vélos afin de transporter quelques marchandises. Et sur cette caisse, il y a toujours un CD. Ne croyez surtour pas que le but est d’écouter de la musique. En réalité, la face réfléchissante du CD est utilisée comme catadioptre fait maison.

Pour les cubains, le fait de posséder l’un de ces véhicules vétustes est un signe de richesse qui attire la jalousie et la convoitise. C’est ainsi qu’il nous a été donné de voir l’incription suivante à l’arrière d’un de ces véhicules : « Si mi prosperidad y mi éxito le da envidia, haga lo mismo que yo « trabaje »» ce qui signifie « Si vous enviez ma prospérité et ma réussite, faites comme moi « travaillez » ».

 

 Manifestes

Une autre chose qui est omniprésente dans le paysage cubain sont les nombreux manifestes. Ce sont ces grands panneaux qui rappellent les bienfaits de la révolution, qui font hommage à Che Guevarra, Fidel Castro et José Marti ou qui perpétuent les paroles prononcées par ces mêmes personnages.

Ces références à la révolution sont également souvent récupérés à des fins publicitaires ou utilisés à des fins humoristiques. Dans cette dernière catégorie, citons le manifeste sur lequel il est écrit « La mujer es una Revolución dentro de la Revolución » ce qui signifie « La femme est une Révolution dans la Révolution ».